Qui n’a pas entendu parler des vins oranges? Ces dernières années, ce type de vin est devenu à la mode, mais ce sont des vins de grande tradition. Pour parler de vins oranges, il faut commencer par parler de vins blancs. De nos jours, les vins blancs sont élaborés sans macération des pellicules, d’où leurs tons pâles, mais autrefois, le moût des vins blancs macérait avec les pellicules, tout comme les vins rouges. Cette manière d’élaborer des vins blancs a donné – et continue de donner – le résultat des vins oranges.
Les vins oranges sont originaires de Géorgie, qui est également le pays où l’origine du vin est présumée. Les anciennes techniques de vinification impliquaient la macération du moût blanc avec les peaux, ainsi que la réalisation de fermentations lentes dans des « qveri », amphores d’argile allongées en forme d’œuf, d’une capacité moyenne de mille litres. Ce système de vinification a été déclaré patrimoine mondial par l’UNESCO.
Cette façon de faire du vin, quelque peu mise de côté pendant des siècles, a refait surface à la fin du siècle dernier en Italie, à Collio Gorizia, à la frontière avec la Slovénie. Nouveau monde. Des personnalités comme Josko Gravener et Stanko Radikon ont joué un rôle clé dans l’expansion des vins d’orange, soutenus par un cépage, comme le Ribolla Galla, idéal pour l’élaboration de ce type de vin, ainsi que dans la récupération de la vinification traditionnelle (fermentation sans contrôle de la température, sans fuites et sans utilisation de sulfates).
L’élaboration d’un vin blanc avec des peaux implique non seulement une couleur orange, mais implique également un enrichissement en substances présentes dans les peaux, comme les tanins, les polyphénols et les terpènes. De plus, sur le plan sensoriel, les vins orange apportent des nuances de fruits confits, de miel, d’écorces d’agrumes, des arômes épicés, de noix, de cannelle, ainsi que des notes de silice et de poudre à canon.
Nous maîtrisons déjà la théorie, maintenant il nous faut la pratique, alors essayons les vins orange !